Que manque-t-il pour être prêt-e à s'engager?

Délire insomniac

Il manque la foi en notre capacité de relever ce défit, la confiance, peut-être la volonté de le faire. Pour ma part j‘ai la bizzard impression d’un manque de solidarité, mobilisation ou simplement la notion de priorité. J’entend «si tu veux faire un plan de redressement, fais-le, pas besoins de nous déranger pour ça, je fais autre chose là, et je n’ai pas envie de me sentir obligé».

J’avoue que ce discours est légitime, sain dans le respect de soi-même et détaché du but. J’avoue que j’aimerai être capable de ça, sur ce point vous êtes mes maitres et moi l’apprentis, mais pour l’instant je ne passe pas le test. Je suis encore trop matérialiste. J’aspire à une souveraineté matérielle c-a-d être chez-moi au loco-local et vaquer à mes intérêts comme vous le faites ET ne pas dépendre de l’indulgence de Ronald Ménard et de la charité de donateurs. Présentement HG « j’habite chez mes parents, pis je veux pas assumer ma visite LL etc, mais je ne veux pas partir non-plus. »

Qu’est –ce qu’il manque ? … l’engagement, mais pour s’y rendre ? La question de Arielle est tres inspirée et pertinente. Du temps ? Croisons les doigts pour en obtenir. Autre chose ?

Méa culpa
Pour ma part, je manque de douceur et bienveillance envers vous. Et de compréhesion aussi. J’ai l’impression de vous agresser en parlant d’obligation ou de nécessité. En fait c’est attaché à un objectif que nous partageons en principe ; être chez-nous, avoir accès au LL ça implique un engagement, une responsabilité.

Je n’arrive pas à sépare le mot «libre» du mot «responsable». Si je m’assume je suis libre. Si je ne m’assume pas, je ne suis pas libre, je suis dépendant.

Ce sont de très vieilles notions de mon époque et elles ont grand besoins d’être mises à jours on dirait. Et en plus je porte un très vieux pattern très toxique genre cancer, il y a plein de jugements dans toutes mes pensées, ce qui provoque en vous une réaction de rejet à mes proposition qui sont en réalité les plus géniales au monde.

Je vous demande pardon d’avoir autant de jugement, j’appelle ça un handicap social et je prend des pelules CNV mais j’attend encore les résultats. Je suis p-etre déjà brûlé moi et mes options, je vais ranger ma hose de pompier et attendre de voir si qq’un crie au feu. Je sent qu’il y a encore du jugement dans cette phrase.

Je suis rendue là dans mon évolution et j’aspire à faire un bond quantique. Je cherche un lift pour l’illumination, y a tu qq’un qui s’en va par là ?

Je vous aime.

Ah j’ai réussi !
il n’y a pas de jugement dans «je vous aime»

HUG

Un engagement envers quoi? C'est la bonne question selon moi. Il manque un peu de clarté dans ce qu'est le loco-local et ce que nous voudrions qu'il soit et comment on y arrive.
Aussi si on s'engage quelles sont les implications? Payer le loyer? Participer à 8 heures de réunion par semaine? Porter la structure du LL à bout de bras de manière bénévole? La charge de l'implication, je la porte seule ou avec 1000 autres membres et camarades? À partir d'où je deviens imputable? Je m’engage pour combien de temps? Jusqu'à cet été, parce qu'après je n'ai plus le temps?
Ok, tranquillement pas vite, tout se clarifie. C'est tant mieux. On va y arriver. On commence à avoir des plans détaillés de comment on paye, de comment on s'organise et comment on voit plus loin. On va finir par avoir un emballage assez beau pour que quiconque veuille ouvrir notre cadeau!

Antoine commence avec la question: Un engagement envers quoi? Ses propos soulèvent beaucoup d'interrogations de je porte dans le même sens. Je reste convaincu que le manque de clarté sur la raison d'être (la vision, mission etc) est un élément majeur dans la valse d'hésitation et le peu d'engagement réel malgré les bonnes intentions de plusieurs ( je vais déposer un texte dans les prochains jours sur la Raison d'être comme élément de reliance et de mouvance dans l'articulation d'un groupe, d'une communauté). Plusieurs associent ces temps de clarification de la raison d'être et de gouvernance comme non concret. Or, pour moi c'est jà justement le défi rendre concret et donc compréhensible à tous (ceux qui veulent faire partie du Loco Local essentiellement et aux autres aussi) ce qu'il est, ce qu'il veut faire et dans quelle direction.
L'autre aspect fort concret celui là et réel et qui lessive les énergies et le envies de se projeter dans des engagements est (et pour l'instant c'est le point crucial) : le paiement du loyer et autres frais. Comment mobiliser les énergies autour d'idées, d'activités, de projets, de mise en place de la structure, si à chaque jour on se demande si on aura encore un lieu physique pour le Loco Local? Je souhaite vivement que les énergies ne se dispersent pas avant que que le plan d'action visant à payer soit accepter et que la Raison d'être ne soit clarifier, nous sommes si prêt du but de la clarification de la Raison d'être. Pour le loyer je ne sais pas. Pour ma part je continue à me demander si les montants ne sont pas trop gros pour ce qu'actuellement les utilisateurs, les membres et le bassin de la population enrivonnante peuvent porter. Ce n'est que mon avis personnel et il est sûrement chargé de mes insécurités et des traces d'expériences vécues ou suivies. J'espère que je me trompe, je l'espère vraiment!
Pour ma part, je ne m'engagerai pas plus en avant dans le projet dans les prochains mois. Le temps et l'implication qu'aujourd'hui, je veux y mettre se terminera fin mars pour ma présence les mardis am et je ne mettrai mon nom sur aucun des cercles. Après avoir partager avec vous là où j'en suis avec la récolte des idées de Raison d'être pour le Loco Local et des pistes de réflexions et d'orientation pour poursuivre l'articulation de la Raison d'être du Loco Local et avoir échanger avec Arielle sur la raison d'être du Cercle de pilotage pour en faire une proposition sur Loomis, je vous offre une participation de soutien occasionnelle selon des besoins que des cercles ou des personnes m'adresseront EX" Alexandre qui m'a demandé de cogiter avec lui une procédure pour les bénévoles.

Antoine et non Alexandre

Je suis d'accord avec les interventions d'Antoine et de Francine.

S'engager à quoi? Qu'est-ce qui nous est demandé? De soutenir le Loco Local, ou de porter le projet? Dans quelle direction est-ce qu'on veut que ça s'en aille, et sommes nous tous sur la même longueur d'ondes? Quelles sont les étapes à venir, quel est le plan?

Je sens aussi qu'on travaille là-dessus depuis le mois de janvier, et que ça se clarifie de plus en plus. Je sens aussi l'importance de mener cette étape de fondation de la gouvernance "à terme" si possible avant qu'une grande part de la force et de l'énergie créatrice du moment se dissoude. Je sens qu'il est important de préparer la relève, pour que cette transition dans "l'équipe" permette une certaine continuité, et évite que le projet fasse "patate".
Moi, je suis prête à soutenir le projet du Loco Local, pas à le porter. Je pense aussi que mon "rôle", ou ce que je peux amener au projet, se situe surtout autour de la structure organisationnelle. Une fois cette étape plus ou moins établie, je ne me vois pas vraiment vendre des produits lemieux, faire une campagne marketing, ou gérer la location de la salle. C'est, je crois, les éléments principaux de notre plan de redressement pour l'instant. Comment dire, alors, que "JE" m'engage à payer le loyer de l'année prochaine, et même les dettes de l'an passé? Il me semble à moi que ce sont des tâches qui devraient être accomplies grâce à la subvention Béati, puisque le but est la "pérennisation du Loco Local", et que la base de ça est d'en garder la porte ouverte. À voir si Martin et Karley sont prêts à mettre ces stratégies de l'avant, je ne peux pas parler pour eux.

Mais je peux aider à trouver quelqu'un pour le faire, faire des démarches pour des subventions, faire des rencontres avec Ronald pour explorer l'idée d'un PPE. Offrir du temps de présence au Loco Local, organiser des activités de temps en temps. Voilà les engagements que je prends, envers moi-même, envers le projet du Loco Local.

Qu'est-ce que j'ai besoin pour "m'engager"? Un plan d'action clair. Pas juste des chiffres, combien d'argent on va faire où, mais qui va s'en occuper, qui va porter les projets, quelles sont les étapes pour y arriver et quel est le plan pour les réaliser?
- Qui va faire la campagne marketing? Ça fait des mois qu'on en parle et personne ne l'a fait. Ni le CA d'Horizons Gaspésiens, ni les travailleurs salariés, ni les bénévoles du Loco Local. Qu'est-ce qui sera différent dans les prochains mois?
- Qui va louer le local, et selon quels critères? On a la proposition de PPE de Ronald qui est sur la table depuis des mois, mais qui n'a jamais été saisie, probablement pour plusieurs raisons. Qu'est-ce qui sera différent, dans notre capacité de saisir les occasions, de les concrétiser, ou encore de choisir et de discriminer entre un projet en phase avec la raison d'être du Loco Local ou non. Bien sûr, ça nous prend une raison d'être. Ou encore, un plan de transition: on sous-loue une partie du local en attendant d'être capable payer le loyer en entier.
- Martin et Karley nomment qu'ils ne sont pas prêts à porter seuls le projet. À partir de mars, ce seront les deux seuls salariés. Plusieurs bénévoles s'en vont. Qu'est-ce qui fera en sorte qu'ils ne se trouveront pas seuls? Comment irons-nous chercher du nouveau monde? Comment mobiliser les utilisateurs? Comment mobiliser les compétences nécessaires à la réalisation d'un plan d'action? Ben, ça prend une raison d'être rassembleuse, et un plan d'action clair, avec des tâches déterminées et un bon suivi qui permettent une intégration efficace de nouvelles forces vives. Voilà pourquoi la structure organisationnelle est importante selon moi: identifier les rôles et redevabilités.

Avant "qu'on" soit prêt à "s'engager", je pense qu'il faut savoir c'est quoi le plan (autant financier que plan d'action). Dire oui sans avoir en main toute l'information ne me semble pas responsable.

tres riches reflexions de vous trois, ce loomio est important , bel initiative de Arielle.
L'autobus est a la porte, on n'est pas prêt. va-t-elle nous attendre ? suspens

https://youtu.be/PHGVwtfgYdc?t=5m30s

Sur ce fil de discussion, j'ai l'impression que ce qui avait à être dit a été dit. Nous avons eu 22 jours pour nous exprimer, et je crois que celles et ceux qui avaient des choses à exprimé l'on fait. Je pense que ces réponses, et leur suite dans le monde réel, ont permis de dessiner un meilleur portrait de où on se trouvait en tant que groupe, et pour chaque personne.
Je fermerais donc ce fil de discussion sous peu, à moins d'avis contraire. Ma proposition serait que, si jamais le sujet ressort éventuellement, on parte une nouvelle discussion, car elle risque de toute façon d'être basée sur de nouveaux faits, et impliquer de nouvelles personnes. De plus, je conserverai une copie de cette discussion que je rendrais disponible sur le wiki (sous la section loomio) pour nos archives.

Merci de vos partages et de votre ouverture!

Arielle