Loomio
Tue 12 Apr 2016 10:59AM

Indépendance financière

AM Antonin Molino Public Seen by 276

Il y a deux voies envisageables pour le développement de notre coopérative dans les années à venir.

1/ La première voie s'inspire de la Parc Slope Food à Coop à Brooklynn. La PSFC a commencé tout petit, dans un garage, et a mis 40 ans à atteindre sa taille et son modèle éco actuel en toute indépendance.
A la PSFC les membres ont accès à une gamme de produit complète (concurrence directe des supermarchés) avec des tarifs et une qualité de produits innégalée. La coopérative est propriétaire de ses locaux et ne dépend de personne d'autre que de ses membres. Le gros problème c'est qu'elle a mis 40 ans à se construire grâce aux fonds issus de son activités économique et des souscriptions de ses membres.

2/ A l'inverse, la Louve (Paris) a choisi d'ouvrir en très peu de temps un grand magasin basé sur le modèle éco de la PSFC. Ce choix d'ouvrir vite induit la recherche de financements extérieur c'est à dire de faire appel à un mélange de sources de financements : souscription des membres, financements participatifs, subventions, appels à projet, mécénat, emprunt chez des banques privés.
L'avantage est donc de faire un saut d'échelle et de diminuer énormément le temps nécessaire à ouvrir un magasin opérationnel.
L'inconvénient est que dans un premier temps on n'est pas propriétaire de nos locaux et on est dépendants du soutient de nos "partenaires" (mairie, banques, fondations...).
A noter que la Parc Slope défend et assiste plusieurs projets (la Louve et d'autres coops à New York) qui se développent sur ce modèle de saut d'échelle et de financement externe.

JG

Julien Guillaume-Schmitt Tue 12 Apr 2016 1:48PM

J'ai la même remarque à faire que dans la discussion "deuxième emploi de la Cagette" : je crois qu'il n'y a pas forcément que ces deux voies-là qui soient envisageables pour notre développement. Je comprends bien que le paradigme utilisé par la Louve représente un saut d'échelle ambitieux, et tout à fait légitime, par-rapport au "vieux" modèle, plus progressif, de PSFC ; mais on peut aussi inventer une façon de faire intermédiaire, à la montpelliéraine, qui soit à la fois agile, solidaire, indépendante et ambitieuse. Ça vaut le coup d'en discuter !