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Fri 10 Jun 2016 5:31AM

Apprentissage des langues nationales (5- Education)

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SO

Stevy Opong Sun 12 Jun 2016 3:24PM

La question de l'apprentissage de nos langues à l'école souffre d'un handicap, si je puis l'appeler ainsi: leur nombre.

Nous avons plus de 60 langues différentes dans notre pays, impossible donc de toutes les intégrer dans le système académique. A moins d'ouvrir une école spécialisée dans leur apprentissage. Car s'il faut en sélectionner quelques unes pour l'école conventionnelle, lesquelles prendre ? Choisir de sauver 5 langues de chez-nous par exemple, c'est prendre la lourde décision de condamner les autres à la disparition. Sommes-nous prêts à opérer ce sacrifice ? Supposons qu'on retienne le Fang, l'Omyènè, le Téké, le Punu et le Kota. Les Nzébis, Obambas et les autres vont se sentir lésés et ça va créer une polémique.

C'est pourquoi je propose, éventuellement, d'ouvrir une école spécialisée. En formant au préalable des formateurs. Et chaque élève/étudiant apprendra sa/ses langue/s maternelle/s en plus d'autres s'il le souhaite.

Cela dit, c'est encore un peu plus complexe que cela mais ce serait déjà un bon début.

P

PH2016 Mon 13 Jun 2016 8:55AM

Une soixantaine de langues peut être mais 9 grands groupes linguistiques. Les langues appartenant à un même groupe varient peu entre elles et les gens se comprennent.

SO

Stevy Opong Wed 15 Jun 2016 1:41PM

Certes, mais chaque déclinaison d'une langue a ses particularités. Les mots, appellations et coutumes sont différentes entre les locuteurs de l'une ou de l'autre des langues. Le groupe Kota, par exemple, rassemble les: Ikotas, Kotas-kotas, Bengas, Mahongwès, Samayis, Sakés, Ndambomos, etc. Donc, dans un seul groupe, on a au moins 7 déclinaisons de la langue. Et non, on ne se comprend pas tous, sinon en partie. Si on prend la langue dite "mère" qui est l'Ikota pour l'introduire dans un programme de préservation, c'est condamner les autres à disparaitre. Car chaque langue a ses mots et traduit ses propres réalités.

AS

Agondjo silver Tue 21 Jun 2016 3:43PM

Nous nous sommes souvent cramponnés sur cet argument , or en réalité il peut être facilement contourné .

  1. la RDC c'est plus de 400 ethnies et langues , dont 5 nationales . l'Afrique du sud en compte 11 etc . la question du nombre de langue n'est pas vraiment un obstacle . elle peut être contournée .

  2. les langues au Gabon peuvent être regroupées en groupe . les mèryè ( punu , vili , eshira , vungu etc...) parlent des langues voisines .Apprendre une , revient à donner une chance à toutes les autres . de la même façon le Nzebi est assez proche de plusieurs langues du haut Ogooué et sud et sud-est du Gabon .

  3. Nous avons des départements de langues à l'uob et des experts qui connaissent les racines linguistiques ils peuvent éclairer nos choix .

  4. pour être enseignées , les langues doivent avoir un certain bagage , une littérature assez riche . les langues comme le fang , l'omyènè , le yipunu le Nzébi , ont déjà des manuels , des dictionnaires , des ouvrages de compte , des bibles etc...

  5. Soyons un tant soit peu réaliste . nous ne pourrons sauver toutes les langues . il vaut mieux en sauver 5 , en sachant qu'elles nous permettront de sauvegarder par ricochet 10 à 15 autres , QUE DE TOUTES LES PERDRE .

tout est une question de volonté et d'utilité !

IC

Isselele Caroline Fri 17 Jun 2016 9:07AM

L’apprentissage optionnel des langues nationales au primaire et au collège pourrait garantir une sauvegarde de notre culture. Surtout qu'aujourd'hui certaines langues sont vouées à la disparition. Impliquer le ministère de l'Education national dans le processus d'apprentissage des langues est un mal nécessaire. Oui, il faut enseigner nos langues vernaculaires à l'école et au Collège et même pousser des chercheurs à mettre en place des mécanisme pour qu'elle ne disparaissent pas.