02 - La soupe numérique - Pour une utilisation intense mais discontinue du numérique
Nicolas Szilas, Marie-Madeleine Novo, Théodore Davis
La soupe numérique désigne cette tendance actuelle à utiliser au quotidien et en permanence les outils numériques, sans nécessairement être raisonnable ni efficace dans cette utilisation.
En parallèle à toutes les richesses que peut nous offrir le numérique, nous avons tout d'abord soulevé un certains nombre de risques liés à la "soupe numérique":
- Perte de certains facultés cognitives, surtout la capacité à rester concentré sur une activité (en contre-partie des gains cognitifs connus: multi-tasking, attention partagée améliorée par certains jeux vidéo)
- Trop se reposer sur les outils numériques, alors que d'autres moyens existent.
- Souvent, ces autres moyens sont en fait plus efficaces
- Donc, il faut savoir utiliser le bon moyen (technologique ou non)
- Il y a un manque d'éducation au numérique, chez tout le monde: éduquer et s'éduquer au numérique
- Dépendance
- Augmentation du stress, liée à la rapidité et à l'attente de rapidité
- "Il y a à boire et à manger dans la soupe numérique": savoir trier l'information
Nous avons ensuite commencé à identifier un certain nombre de solutions par rapport à ces risques:
- "L'uni sans écran": à l'image de l'uni à vélo, lancer une initiative qui encourage chaque membre de l'université à passer un temps limité (1heure) sans écran ni connexion.
- Lancer un questionnaire d'auto-évaluation, permettant à tous les corps (dont étudiant) de se remettre en cause par rapport à son utilisation au quotidien du numérique
- Créer des zones sans réseau (et éventuellement sans écran) à l'image des récents cafés sans wifi.
- Par rapport au stress: créer un logiciel de communication (mail reader) dans lequel l'émetteur du message puisse ou doive spécifier le délai dans lequel il attend une réponse.
- A l'inverse, créer des espaces spatiaux ou temporels dans lesquels on peut utiliser le numérique pour un usage précis et intensif ("à bon escient").