Loomio

Améliorer la page d'accueil ?

H Hydronium Public Seen by 47

Ce fil est consacré à la réécriture de la définition des gentils virus en page d'accueil (cf. décisions déjà votées et en cours de vote dans la colonne de droite).

page wiki (résumé, propositions ...) : http://wiki.gentilsvirus.org/index.php/Site_Presentation_:_Accueil

discussion fb : https://www.facebook.com/groups/gentilsvirus/permalink/796501973707698/

pad (gelé le 1er janvier 2015) : https://graine-de-democratie.framapad.org/10

DU

Pierre-Yves Wed 23 Apr 2014 3:38PM

La définition me va aussi mais je reste attacher à la formulation qui se trouve en page d'accueil. Personnellement je n'y toucherais pas.

CV

Catherine Vergnaud Thu 24 Apr 2014 7:42PM

J'aime beaucoup ta définition, @hydronium, néanmoins concernant la page d'accueil du site je resterais bien sur celle déjà présente toujours au motif qu'elle est plus porteuse pour des personnes qui n'ont encore eu aucune connaissance du sujet.
Ta def conviendra mieux lorsque les personnes auront fait un peu la découverte et le tour de la question ... bref il faudrait la mettre à la fin du site. :)

H

Hydronium Thu 24 Apr 2014 9:45PM

Pour moi, il n'y a que trois choses qui importent dans la définition des GV :
— que le peuple puisse écrire la Constitution ;
— qu'il puisse à tout moment voter les lois ;
— qu'il puisse contrôler à chaque instant tout délégué.

Dès lors qu'une personne revendique cela, je la considère comme GV, et peu m'importent :
— les querelles de vocabulaire : elle peut très bien s'opposer à l'affirmation « nous ne sommes pas dans une vraie démocratie, parce que nous ne pouvons qu'élire des maîtres qui décideront tout à notre place » ;
— son optimisme : elle peut contester que « de nombreux problèmes de notre société sont la conséquence de l'impuissance politique des citoyens, et seraient résolus depuis longtemps si le peuple pouvait vraiment y faire quelque chose » ;
— son intérêt pour d'autres systèmes que la démocratie : elle peut contester qu'« il nous faut absolument une vraie démocratie pour pouvoir résoudre ces problèmes » ;
— son opinion sur ce qu'il faudrait faire : elle peut contester qu'« il faut en parler autour de soi pour réveiller les citoyens qui sommeillent en nous tous, de sorte à ce que l'on soit nombreux à exiger une vraie démocratie ».

Car de mon point de vue, ce qui importe, ce sont les revendications de la personne, et non les réponses qu'elle apporte à des questions comme « Le mot « démocratie » est-il pertinent ou non pour désigner notre régime actuel ? », « Quels problèmes seraient résolus par une « vraie démocratie » ? » ou « Que faut-il faire pour en obtenir une ? ».

Or la définition actuelle des GV, en page d'accueil, est totalement axée sur les analyses des personnes et non sur leurs revendications. Si l'on revendique l'écriture de la constitution par le peuple et le vote quotidien des lois mais qu'on considère que notre régime actuel est quand même une démocratie ou qu'on pense qu'une vraie démocratie ne résoudra pas tant de problèmes que cela, alors on n'est pas un « gentil virus » ?

Je n'aime pas du tout cette façon de définir les gens par leur adhésion à des analyses plutôt qu'à des revendications. Cela ressemble fortement à ce qui se passe dans les partis, qui ont une ligne idéologique édictée par des chefs (car disons-le, ces différentes analyses collent exactement à ce qu'Étienne Chouard explique dans ses conférences). Un mouvement citoyen, lui, se fiche des divergences d'opinions, il ne se soucie que des revendications qui unissent ses membres.

« Déchouardiser » notre mouvement, c'est aussi accepter que des personnes (qui ne sont pas forcément d'accord sur notre vocabulaire, sur nos espérances de résolution de nos « problèmes » ou sur notre idée de « ce qu'il faudrait faire ») se joignent à nous seulement pour revendiquer l'écriture de la Constitution par le peuple, les assemblées de citoyens et le contrôle des mandataires.

H

Hydronium Thu 1 May 2014 12:13AM

Qu'ont à répondre les personnes qui soutiennent la définition en page d'accueil ?
@catherinevergnaud ? @pierreyves ? @quentingrimaud ? D'autres ?

CV

Catherine Vergnaud Tue 6 May 2014 4:20PM

Bah, je pense que la liste ci-dessous
— que le peuple puisse écrire la Constitution ;
— qu'il puisse à tout moment voter les lois ;
— qu'il puisse contrôler à chaque instant tout délégué.
n'est pas suffisante pour définir un GV.
De plus, ces trois points ne garantissent en rien une démocratie car ils sont trop "génériques" et encore une fois en entrée directe sur le site je pense que cela est trop élaboré pour ceux qui commencent à aborder le sujet, voire même à être mal compris par des "béotiens".

  • Reconnaître sue nous ne sommes pas en démocratie me semble fondamental.
  • Réaliser que nous ne pouvons résoudre de nombreux problèmes parce que nous sommes politiquement impuissants me semble aussi fondamental.
  • En déduire que pour ne plus être politiquement impuissants il nous faille une démocratie me semble toujours fondamental.
  • Et une fois cela effectué, comprendre qu'en parler autour de soi pour qu'un maximum de personnes puissent se réapproprier l'envie de devenir citoyen afin que la démocratie puisse un jour se faire est me semble-t-il presque une "Lapalissade".

Cela n'est pas "chouardiser" que d'exprimer cela ... mince quand je constate qu'une pomme tombe du pommier je ne "newtonne" pas ! :)

H

Hydronium Tue 6 May 2014 8:29PM

Je ne vois pas ce qu'il y a de trop élaboré dans ces trois critères, mais c'est peut-être parce que j'ai l'habitude de plonger dans ce vocabulaire...
Constitution ? On peut remplacer par « règles du pouvoir ».
« Délégué » ? On peut remplacer par « toute personne élue ».

Ces points ne garantissent pas une démocratie, mais est-ce le rôle des GV de dire ce que l'assemblée constituante doit écrire comme régime ? L'important n'est-il pas seulement que l'on s'accorde sur l'idée que c'est au peuple qu'il appartient d'écrire sa Constitution ? Si je souhaite un régime mi-aristocratique (mais une aristocratie contrôlée) mi-démocratique, je ne suis pas un GV ?

« - Reconnaître que nous ne sommes pas en démocratie me semble fondamental. »
Pourquoi ? Si quelqu'un s'obstine à appeler notre oligarchie « démocratie » et dit qu'il voudrait une assemblée constituante tirée au sort pour obtenir une « meilleure démocratie », va-t-on refuser de voir en lui un gentil virus à cause d'un conflit de vocabulaire ?

« - Réaliser que nous ne pouvons résoudre de nombreux problèmes parce que nous sommes politiquement impuissants me semble aussi fondamental.
- En déduire que pour ne plus être politiquement impuissants il nous faille une démocratie me semble toujours fondamental. »
Pourquoi ? Si quelqu'un dit « je ne suis pas d'avance convaincu qu'une démocratie donnerait de meilleurs résultats que ce que nous connaissons aujourd'hui, mais je souhaite tout de même qu'on essaie de laisser le peuple écrire la constitution », doit-on lui refuser le qualificatif de « gentil virus » à cause de ses précautions dans les projections sur le futur ?

« - Et une fois cela effectué, comprendre qu'en parler autour de soi pour qu'un maximum de personnes puissent se réapproprier l'envie de devenir citoyen afin que la démocratie puisse un jour se faire est me semble-t-il presque une “Lapalissade”. »
C'est tellement évident et générique que justement, je ne vois pas l'intérêt de le dire. Ça sonne à mes oreilles presque comme une menace : « si tu n'es pas un militant actif, si tu ne diffuses pas toi-même l'idée autour de toi, alors tu ne mérites même pas qu'on te considère GV, quand bien même tu partages nos revendications. ».

De mon point de vue, un gentil virus est quelqu'un qui partage quelques revendications simples (écriture populaire de la constitution, possibilité d'écrire les lois quand on le souhaite, possibilité de contrôler les délégués quand il y en a), et s'il en parle autour de lui cela permet simplement de dire que c'est un gentil virus « actif ».

Enfin, je trouve que la définition actuelle, même si elle paraît pour beaucoup d'entre nous évidente, est très proche de tout ce que dit Étienne et ça me semble aller bien au-delà du nécessaire pour tomber d'accord avec de nouvelles personnes sur la nécessité de rendre au peuple le pouvoir constituant.

J'ai conscience de proposer une définition minimaliste, mais je le fais parce que je pense que ce sont les choses qui comptent et que pour rassembler il faut mettre en avant l'essentiel.

H

Hydronium Thu 22 May 2014 2:48AM

Ce débat n'a pas l'air de passionner grand monde... Faut-il que je fasse une proposition à voter ?

CV

Catherine Vergnaud Sat 24 May 2014 1:04PM

Bah, si c'est intéressant @hydronium !
Je découvre que je n'ai pas la même vision que toi du Gentil Virus.
Cette question de savoir ce qu'est exactement un GV est latente depuis près de 2 ans et à l'époque quelques GVs souhaitaient la mettre au clair. mais il n'y a pas eu moyen de se mettre d'accord ni sur une def, ni sur le fait même qu'il faille réellement le faire.
Je pense qu'il y a autant de visions de ce qu'est un GV que de GVs.
Maintenant en lisant ta réponse émise j'ai une grosse difficulté car tes arguments me semblent un peu biaisés au niveau logique... il me faut essayer de les reprendre.

CV

Catherine Vergnaud Sat 24 May 2014 1:34PM

  • Ces points ne garantissent pas une démocratie, mais est-ce le rôle des GV de dire ce que l'assemblée constituante doit écrire comme régime ? L'important n'est-il pas seulement que l'on s'accorde sur l'idée que c'est au peuple qu'il appartient d'écrire sa Constitution ? Si je souhaite un régime mi-aristocratique (mais une aristocratie contrôlée) mi-démocratique, je ne suis pas un GV ? -

Déjà là il y a plusieurs niveaux mélangés qui obscurcissent, à sens, le débat. je reprends point par point :
- est-ce le rôle des GV de dire ce que l'assemblée constituante doit écrire comme régime ?

Ce n'est pas le rôle des GVs de dire ce que l'assemblée constituante doit écrire comme régime. L'assemblée constituante constituée de citoyens tirés au sort écrira une constitution qui sera validée par l'ensemble des citoyens (donc par et pour le peuple) ; il est possible d'ailleurs que l'écriture même de cette constitution se fasse par plusieurs assemblées constituantes ou que chaque morceau/article se fasse avec un aller-retour de délibérations avec tout citoyen voulant s'y intéresser. Bref, ce sera un sacré processus mais le résultat se devra de correspondre à la volonté générale du corps collectif et cette constitution de part ce fait ne pourra éviter d'inclure les modes de modification de la constitution qui assureront
la possibilité au peuple de se saisir de cette constitution pour la faire évoluer.

Les GVs souhaitent que le peuple écrive sa constitution (base du pouvoir par et pour le peuple) donc les GVs souhaitent que cette constitution soit validée par l'ensemble des citoyens et AUSSI que les citoyens puissent s'en saisir pour la faire évoluer (modes de modification de la constitution)

Là j'ai une question : à quel régime cela correspond -t-il donc si ce n'est une démocratie ? Connais-tu une oligarchie qui permette au peuple d'écrire la constitution et les modalités de modification pour que le peuple puisse adapter ses règles et structures de pouvoir au fil de l'exercice et donc du temps ?

Pour moi, un GV qui ne souhaite pas ce processus n'est pas un GV.

Donc ce n'est pas le rôle des GVs de dire ce que l'assemblée constituante doit écrire comme régime mais de facto ce que prônent les GVs ne peut être ... qu'une démocratie : écriture des règles par et pour le peuple.

CV

Catherine Vergnaud Sat 24 May 2014 1:40PM

  • Si je souhaite un régime mi-aristocratique (mais une aristocratie contrôlée) mi-démocratique, je ne suis pas un GV ? -

Bah pour moi tu n'es pas un GV !
Je fais la différence entre le pouvoir aux mains des meilleurs qu'est l'aristocratie et le pouvoir aux mains du peuple.
Cela dit rien n'empêche de donner des fonctions aux meilleurs, fonctions ou mandats MAIS PAS QUESTION de leur donner le pouvoir. Ils peuvent prendre des décisions, faire des actes décisionnels et là il faut tout le système de contrôle qui va avec MAIS cela n'est pas pour autant leur donner le pouvoir. IL y a une différence entre "pouvoir sur", "pouvoir de" et "pouvoir avec".

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